Stéphane Grondin, artiste Latin Percussion, musicien-passeur, gardien des rythmes et des histoires de l’île de la Réunion.
Né à l’île de La Réunion, Stéphane s’est imposé comme une figure essentielle de la transmission et de la valorisation du Maloya, musique traditionnelle réunionnaise.
Chanteur et percussionniste, passionné par l’histoire culturelle de son île, il a œuvré à documenter, diffuser et transmettre ce patrimoine vivant.
En 2011, il publie un ouvrage de référence, Aux rythmes du Maloya, fruit de plusieurs années de travail et de rencontres avec les maîtres du Maloya.
Mais Stéphane ne s’est pas contenté d’écrire : il est à la fois interprète, compositeur, producteur, directeur artistique, collecteur de mémoire.
Son engagement dépasse les performances musicales, il s’inscrit dans une démarche de sauvegarde et de transmission culturelle.
Animé par un projet d’envergure, il a imaginé la Maison du Maloya, un lieu dédié à la mémoire et à la promotion du Maloya, du Moringue et du Marronnage, trois socles de la culture réunionnaise.
Malgré la richesse et la beauté de son projet, il a rencontré des obstacles institutionnels, illustrant les tensions entre l’engagement culturel citoyen et le politique…
Pour Stéphane, le Maloya n’est pas seulement une musique : c’est « la mémoire collective, la résistance, la parole du peuple ».Au travers d’un long travail auprès des anciens, détenteurs des savoirs transmis oralement, Stéphane témoigne avec l’enthousiasme le caractérisant..
C’est aussi en tant que chanteur dans le groupe Mélanz Nasyon, réputé entre autres par la chanson « Isi la Rényon », véritable hymne chanté par tous sur ce bout de terre au milieu de l’océan Indien, qu’il poursuit sa passion de musicien.
Pour lui, toucher ses congas signés Latin Percussion, c’est aussi apporter de la fusion caribéenne dans sa culture réunionnaise, s’ouvrir au monde…
Il ne freine pas l’évolution du genre, mais veille à ce que ses fondations restent comprises, honorées, transmises.
À l’heure où tous les DOM TOM s’efforcent à faire vivre leurs identités culturelles, les vibrations émises par ce personnage, sonnent comme un cri à la mémoire.
Merci à toi Stéphane, alias Boné, Grondin !
Texte : Frank Haesevoets
Photos : Frank Haesevoets
Vidéos : Laurent Decavele
